Formation des Concierges
Afin de soutenir les concierges dans leur activité et de les aider à obtenir ‘’plus de collaboration’’ de la part des locataires, les FIDP ont entrepris une démarche pour le moins originale et novatrice: la formation des concierges. L’Université Ouvrière a également mis sur pied un cours technique et comportemental, de plusieurs journées réparties sur une année.
Depuis 2002, une session de formation a lieu chaque année. L’intégralité de la centaine de concierges des HBM y est conviée. Le plus grand nombre d’entre eux y participe. Afin de personnaliser le séminaire, ces sessions sont divisées en cinq journées, chacune étant destinée à un groupe de 15 à 20 personnes. Ce nombre restreint favorise les contacts. Une visite d’une demie journée, portant chaque année sur un thème différent, est organisée afin d’apporter des éléments concrets et utiles au travail quotidien des concierges.
Le programme permet à la fois de présenter les FIDP, d’échanger les expériences de terrain et de travailler sur les problèmes ponctuels rencontrés par les uns et les autres. Le formateur utilise la technique de jeu de rôles pour aborder les situations sensibles et permettre de leur trouver des solutions généralisables.
Dans ce contexte, la journée de formation donne la possibilité à chacun de positionner son problème, de prendre du recul et de trouver des solutions qui fonctionnement, tout en relativisant et en dédramatisant les situations.
Les participants se disent très satisfaits de ce séminaire. C’est bon pour leur professionnalisme et cela produit des résultats concrets, selon les témoignages.
Cette journée de formation est plus qu’une récréation utile. Elle contribue grandement à l’intégration des concierges et développe l’esprit de corporation. Et puis, elle représente aussi une sorte de reconnaissance des FIDP à l’égard du précieux travail technique et social qu’assument chaque jour les concierges.
Jardins potagers urbains
A l’image des jardins ouvriers, les plantages urbains jouent un rôle social et contribuent à l’amélioration de l’environnement.
C’est la raison pour laquelle les FIDP ont expérimenté l’idée novatrice de créer ce type d’aménagement au pied de bâtiments HBM.
Les initiateurs de ce projet visaient un double objectif :
- Valoriser des surfaces non aménagées (terrains vagues et autres).
- Créer des liens entre les habitants.
Le principe consiste à confier chacun de ces jardinets à une famille, afin qu’elle y plante les fleurs et les légumes qu’elle désire y voir pousser.
La première expérience a tenu toutes ses promesses et même dépassé les attentes. 16 jardinets, de 18 à 20 m 2 chacun, ont été aménagés dans le périmètre des HBM de l’avenue Henri-Golay, comprenant 36 logements.
Les familles bénéficiant de cette initiative se sont déclarées enchantées. Ces nouveaux petits espaces verts sont devenus des lieux de rencontre entre des personnes qui ne se croisaient ni ne se connaissaient auparavant.
Relevons que la diversité culturelle des habitants de ces HBM s’est retrouvée dans la grande variété de proposition de plantations, la physionomie des jardinets tendant à changer en fonction de la culture des occupants.
Le succès de cette expérience fait qu’elle va vraisemblablement être étendue à d’autres sites, en fonction des possibilités.
Installations solaires sur des bâtiments HBM
L’énergie solaire thermique est l’une des principales ressources renouvelables exploitables en Suisse, après la production hydraulique.
Le principe consiste à aménager des capteurs sur les toitures des bâtiments pour assurer une partie du chauffage de l’eau sanitaire. Ce qui permet de réduire la consommation d’énergie fossile (principalement du fuel domestique) et de diminuer d’autant la pollution.
Ce type d’installation bénéficie de subventions cantonales, de l’ordre de 40% du coût global des équipements et des travaux d’aménagement. Ce qui rend la production solaire thermique tout à fait compétitive, surtout en périodes d’augmentation sensible du prix des produits pétroliers.
La Commission énergie de la CAFI – Commission Administrative des Fondations Immobilières – travaille de concert avec les autorités cantonales, en particulier l'Office Cantonal de l’Energie (OCEN), pour intégrer systématiquement le solaire thermique dans les concepts énergétiques des nouvelles constructions et des rénovations de bâtiments HBM.
Ces projets solaires sont retenus pour autant qu’ils soient compatibles avec les plans financiers.
Voici quelques exemples de réalisations solaires thermiques en service sur des bâtiments HBM des FIDP :
- Les Ouches (79 logements) :
- 128 m 2 de capteurs solaires non vitrés en éléments de toiture ;
- production annuelle d’environ 76'000 kWh. - Montbrillant 24 (14 logements) :
- 20 m 2 de capteurs solaires thermiques ;
- production annuelle d’environ 14'000 kWh. - Lignon 67-70 (120 logements) :
- 200 m 2 de capteurs solaires thermiques ;
- production mesurée de 140'000 kWh par année. - Ilôt-Floquet (24 logements) :
- 40 m 2 de capteurs solaires thermiques ;
- production annuelle d’environ 14'000 kWh. - Champ-Joly (113 logements) :
- 100 m 2 de capteurs solaires thermiques ;
- production annuelle d’environ 70'000 kWh. - Rue de Bourgogne (142 logements) :
- 120 m 2 de capteurs solaires thermiques ;
- production annuelle d’environ 84'000 kWh. - Ferrier-Rotschild (100 logements) :
- installation de 152 m 2 sur un bâtiment Minergie ;
- production prévue 106'000 kWh par année. - Les Mouilles (30 logements) :
- installation de 72 m 2 sur un bâtiment Minergie ;
- production prévue 50'000 kWh par année. - Rue du Village-Suisse (83 logements) :
- installation de 80 m 2 ;
- production prévue 56'000 kWh par année. - Rue du Colonel-Coutau (19 logements) :
- installation de 20 m 2 ;
- production prévue 14'000 kWh par année. - Route de Perly (46 logements) :
- installation de 64 m 2 ;
- production prévue 45'000 kWh par année. - Golette à Meyrin (80 logements) :
- installation de 236 m 2 ;
- production prévue 165'000 kWh par année.
Chacune de ces installations solaires thermiques permet de couvrir 20 à 30% des besoins des locataires en eau chaude.
Efficacité énergétique
L’efficacité énergétique prime sur le recours aux énergies renouvelables dans la mesure où il y a un plus grand potentiel d’économie dans la gestion rationnelle de l’énergie que dans la substitution.
C’est l’une des raisons pour lesquelles la Commission énergie de la CAFI – Commission Administrative des Fondations Immobilières – a décidé d’émettre des recommandations destinées à rendre les immeubles HBM économes en énergie.
Citons, parmi ces recommandations :
- l’amélioration des isolations thermiques,
- la récupération de la chaleur de l’air vicié évacué des bâtiments, grâce à des systèmes à double flux,
- la limitation de la consommation d’eau par des régulateurs de débit sur les robinets, etc.
L’objectif est de s’inspirer de ces recommandations afin de bonifier les futurs projets de construction et de rénovation de bâtiments HBM.
MINERGIE
MINERGIE est un label de qualité destiné aux bâtiments neufs et rénovés. La marque est soutenue conjointement par la Confédération, les cantons et l'économie privée.
Ce label consiste à réduire la consommation énergétique des bâtiments en deçà d’un niveau qui correspond à environ 50% de la moyenne actuelle de consommation du parc immobilier suisse.
La consommation d'énergie spécifique est une grandeur de référence permettant de quantifier la qualité de la construction et de procéder à une évaluation fiable. Seule la consommation finale d'énergie est importante.
Le standard de construction MINERGIE est largement accepté et reconnu par les professionnels. Il y a de nombreuses raisons à cela, dont la plus importante est que les maîtres d'ouvrages et les planificateurs, architectes et ingénieurs, peuvent choisir en toute liberté les matériaux pour la structure interne et externe d'un bâtiment.
Dans la branche de la construction, une offre variée de prestations de services et de produits pour bâtiments MINERGIE s'est développée. Les architectes et ingénieurs ainsi que les fabricants de matériaux, composants et de systèmes font partie des fournisseurs. L'étendue de ce marché promeut la qualité.
Le concept architectural doit donc intégrer les contraintes de MINERGIE dont :
- les exigences primaires requises pour l'enveloppe, permettant d’assurer une technique de construction durable ;
- les valeurs limites MINERGIEà l'indice de dépense d'énergie ;
- le renouvellement d'air au moyen d'une installation mécanique ;
- les exigences supplémentaires, en fonction de la catégorie du bâtiment, concernant l'éclairage et la production de froid et de chaleur industriels ;
- l'investissement supplémentaire par rapport aux constructions conventionnelles comparables ne peut excéder 10%.
Plusieurs constructions des FIDP ont été conçues selon les critères de MINERGIE :
- Ferrier-Rotschild : 94 logements.
- Clair-Matin 28abc: 32 logements.
- Mon-Soleil: 9-9a: 30 logements
- Lancy: 1 à 3: 60 logements.
- Tambourine 12 à 26: 140 logements.
Laboratoire grandeur nature
Par ailleurs, les FIDP et l'Office Cantonal de l’Energie (OCEN) ont pris la décision d’analyser l’évolution d’un certain nombre de constructions HBM existantes, dans le cadre d’une étude de mesures sur les chaufferies de bâtiments de tailles différentes.
Pour en savoir plus, s’adresser à l'OCEN